Le jeûne ou les jeûnes ?
BD33 que je n’ai pas l’honneur de connaître mais que je salue, nous a laissé un commentaire plus haut sous le titre « fermer sa gueule » reprenant une phrase du Père Guy Gilbert sur Radio Notre Dame.
J’ai également entendu la fin de cette émission sur le jeûne. Et c’est vrai que la privation de nourriture en soi ne représente pas grand-chose, sauf peut-être une petite victoire de volonté pendant une journée. Mais cela devient bien plus si l’économie est partagée avec d’autres.
Et surtout, il y a d’autres formes de jeûne qui pourraient tout autant nous faire grandir pendant ces 40 jours, et qui me viennent à l’esprit :
Le jeûne de la langue, en choisissant de faire attention aux paroles que nous disons avec ou sans intention de blesser, mais qui font mal…
Le jeûne des yeux, en choisissant de regarder ce qui peut rendre notre vie plus belle, et en ne regardant pas ce qui nous attire vers ce qui risque de dévaloriser ou humilier les autres. Les yeux également peuvent porter un regard de soutien au lieu d’un regard de mépris ou d’indifférence…
Le jeûne des oreilles, en choisissant d’écouter vraiment ce que les autres nous disent, en cherchant à comprendre leurs mots avec le sens qu’ils leur donnent et non avec le sens que nous, nous leur donnons…
Le jeûne de la main, en choisissant de la tendre en geste d’ouverture, de l’ouvrir en geste de partage, de la creuser en geste d’accueil…
Le jeûne du cœur, en choisissant de considérer l’autre comme quelqu’un de bien, quelqu’un qui vaut la peine que l’on s’y intéresse, quelqu’un qui s’il agit mal à nos yeux le fait probablement pour une raison qu’il faut comprendre (sans pour autant forcément l’approuver)…
Vous avez probablement d’autres idées de jeûnes…
Faisons carême ensemble
avec un jeûne qui puisse dire humblement
quelque chose de l’amour de Dieu pour nous,
et de notre effort pour aller vers lui.
© Facileaprier 2008