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Prier, c'est facile !
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3 octobre 2009

Le P Turquetil et Ste Thérèse (2/3)

    Et voici maintenant, reproduit en résumé, le récit que nous fit Monseigneur  Turquetil de la conversion de ces douze premiers chrétiens Innuit.
     " C'est à la fonte des neiges que Mgr. Breynat vint lui-même  m'apporter par le bateau de la mission, avec mon courrier, tout ce qui  me serait nécessaire jusqu'au printemps prochain ." _ De nos jours, il nous est difficile d'imaginer la joie du missionnaire, isolé dans le Grand Nord, quand il recevait, une fois par an des nouvelles de sa famille et de ses amis... Mais cette fois, la joie du Père Turquetil fut assombrie par la déclaration que lui fit son évêque :
" Père Turquetil, lui dit-il en substance, voici plus de trois ans que vous dépensez vos forces, sans aucun résultat, pour la conversion des Esquimaux. Plusieurs tentatives, dans le passé, ont échoué. Je veux bien vous laisser encore une année ici, mais si l'an prochain aucun Esquimau n'a demandé le Baptême, il faudra songer à fonder ailleurs une autre mission ...Chesterfield_Inlet
     Et Mgr. Turquetil de nous faire part du désarroi qu'alors il ressentit : " Je savais bien, nous dit-il, que si j'abandonnais, il se passerait encore de nombreuses années avant que soit entrepris un nouvel essai d'évangélisation dans ce pays si difficile d'accès et pendant des mois je me suis demandé ce que je pourrais bien faire ;
     Or voici que quelques mois plus tard, alors que la neige et la glace interdisaient toute communication avec le monde extérieur, un Esquimau entre dans ma maison en planches et, sans un mot, jette une large enveloppe sur la table. Intrigué et incrédule, j'ouvre cette enveloppe qui m'arrivait je ne sais comment - et je n'ai jamais su d'où - en plein hiver, alors qu'en ce temps-là aucune communication avec le monde des villes et des villages du Canada n'était possible - je n'ai jamais su comment ce pli m'était parvenu. »
     Toujours est-il que le Père Turquetil ouvre l'enveloppe et qu'à sa grande stupéfaction, il y trouve une notice sur une certaine Soeur de l'Enfant Jésus, morte au Carmel de Lisieux en 1897 à qui on attribue des miracles. La notice était accompagnée d'un sachet sur lequel étaient écrits ces mots : " terre prise sur la tombe de Soeur Thérèse."
     Bien sûr, la première réaction du Père qui n'avait jamais entendu parlé de cette jeune Carmélite, a été une profonde incrédulité : "qu'est-ce-que c'est encore, pensait-il que cette histoire de "bonnes Soeurs"?  Mais après un temps de réflexion, il se dit : mais cette Soeur Thérèse est Normande comme moi et le Carmel de Lisieux, je le connais ; mais toi, Petite Sœur, je ne te connais pas. Eh bien, si tu fais des miracles, je t'en prie, convertis mes esquimaux : moi, je n'y arrive pas !!!

Quelques jours plus tard, après s'être entendu avec le Frère qui vivait avec lui, le Père Turquetil se met à jouer des airs de cantique sur un guide-chant, pour attirer les Esquimaux qui aiment la musique... Sa petite maison est bientôt envahie de 12 solides gaillards et pendant que leur attention est captivée par la musique, le Frère souffle au-dessus de leurs têtes une pincée de cette terre prise sur la tombe de Thérèse, tandis que, dans son coeur le Père Turquetil lui fait cette prière : " Petite Soeur Thérèse, je ne sais pas qui tu es, mais si tu fais des miracles, je t'en prie, convertis mes Esquimaux : moi, je ne peux pas... »
      Et voici qu'à sa grande stupéfaction, le dimanche suivant, alors qu'il sonnait la cloche devant sa petite chapelle, les douze chasseurs qui étaient venus écouter son morceau de musique se présentent, sans armes, à l'entrée, et le dialogue s'engage :
- Que venez-vous faire ? Vous venez encore vous moquer ?
- Non, Grand Priant, nous avons été méchants, mais maintenant nous venons prier avec toi. Mais comment est-ce qu'il faut faire ?
"J'en avais le souffle coupé, nous disait l'évêque et je leur ai répondu : Bon, entrez et mettez-vous à genoux pendant que je vais dire la Messe; nous parlerons ensuite"

"Pendant toute la Messe, nous dit le Père Turquetil, j'ai été terriblement distrait. En ce temps là, le prêtre disait la Messe en latin et tournait le dos à l'assemblée. "Je me retournais sans cesse, nous disait-il, pour voir si les douze Esquimaux étaient encore là. Ils n'avaient pas bougé et restaient à genoux, les bras croisés comme je le leur avais demandé. Quand la Messe fut terminée, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je leur ai parlé sévèrement comme je ne l'avais jamais fait. Je leur ai dit qu'ils mécontentaient le Grand Esprit et qu'ils devaient changer leur conduite... Et en moi-même je me disais que j'y allais trop fort, qu'ils allaient partir... Mais non, ils sont restés. Quand j'eus fini mon discours, celui qui était leur chef prit la parole et me dit : ...

... à suivre ...

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