"Si" de R Kipling , et celui de Saint Paul
« Si »
Si tu peux conserver la tête froide quand, autour de toi,
Tous les autres la perdront et t'en rendront responsable ;
Si tu peux, quand tous les autres se défieront de toi, rester confiant,
Et en même temps, tenir compte de leurs doutes,
Si tu peux attendre sans être fatigué de l'attente,
Entendre mentir sur toi, sans toi-même proférer un seul mensonge ;
Accepter d'être haï, sans haïr à ton tour,
Et cependant ne pas paraître trop vertueux, ni parler comme un sage,
Si tu sais rêver sans laisser ton rêve être ton maître,
Si tu peux méditer, et ne pas faire de la pensée ton but.
Si tu peux rencontrer Triomphe après défaite
Et recevoir ces deux imposteurs d’un même front,
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour tromper des sots,
Si tu peux voir détruite l'oeuvre de ta vie
Et sans dire un seul mot te courber et rebâtir
Avec des outils hors d'usage,
Si tu peux entasser tous tes gains
Les risquer sur un coup de pile ou face ;
Les perdre, puis repartir a zéro
Sans jamais souffler mot de tes pertes,
Si tu peux contraindre ton coeur, tes nerfs, ta vigueur (tes tendons)
A te servir, longtemps encore, après qu'ils sont épuisés
Alors que plus rien ne reste en toi sauf la volonté qui leur dit "tenez bon",
Si tu peux t'adresser aux foules et garder ta dignité,
Conseiller les rois sans perdre ton naturel,
Si ne peuvent te blesser ni amis très chers, ni ennemis,
Si tous les hommes ont place dans ton coeur
Sans qu'aucun ne soit tout pour toi,
Si tu sais remplir chaque minute qui passe inexorablement
Sans perdre la valeur d'une seule seconde,
Alors, la terre et tout ce qu'elle contient t'appartient
Et - ce qui vaut encore mieux - tu seras un homme, mon fils !
Rudyard Kipling
SI (I Cor.XIII, 1-3)
Quand je parlerais en langues, celles des hommes et celle des anges,
S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne,
une cymbale retentissante.
Quand j'aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et Quand j'aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, Quand je distribuerais tous mes biens aux affamés, Saint Paul Le texte original de Rudyard Kipling est disponible dans ce blog sous "English Corner" ainsi que la traduction du texte de Saint Paul
de toute la science.
S'il me manque l'amour, je ne suis rien.
Quand je livrerais mon corps aux flammes,
S'il me manque l'amour, je n'y gagne rien .