Ottershaw School

(Vingt cinquième article)

Sur le blog d'origine, (http://tapriere.skyblog.com/, mon oncle le Père Jean Michal, Oblat de Marie Immaculée (O.M.I) a déposé quelques commentaires en tant que cahier de retraite. Il m'a semblé intéressant de vous les faire partager non comme commentaires, mais comme articles d'une retraite suivie.

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L'année scolaire 1965-1966 a été pour moi une année très spéciale.

Je ne l'ai pas passée à Talence, mais à Ottershaw School, près de Woking, dans la banlieue Ouest de Londres, près du château de Windsor. Qu'est-ce qui s'était donc passé ?

Rien de bien extraordinaire. Tout en étant aumônier du lycée, j'accompagnais pendant les vacances des Jeunes en Angleterre et je menais aussi, à mes temps libres une vie d'Étudiant. J'avais donc réussi en juin 64 l'examen de propédeutique et je m'étais inscrit aux cours de licence d'anglais qui comportait alors 4 certificats. Je me suis vite rendu compte que sans un séjour prolongé en Angleterre, je n'arriverais jamais à assimiler la culture anglaise ni à maîtriser le vaste programme d'études concernant la philologie, l'Histoire et la littérature de ce pays.

Une fois encore, la chance, ou - devrais-je dire - la Providence m'a indiqué la route. Le Père Colbert, Curé de la paroisse de Dartford que j'allais parfois aider, le dimanche, dans son ministère paroissial, m'a mis en rapport avec le Directeur de l'école secondaire d'Ottershaw qui m'a offert le poste de professeur-assistant de français pour l'année scolaire. Le temps de rentrer en France, de faire les démarches nécessaires auprès de la Faculté des lettres, et j'étais prêt pour cette nouvelle aventure d'une année d'études à l'étranger. Très aimablement, un confrère Oblat, le Père Mercier avait accepté de me remplacer à l'aumônerie pendant toute l'année scolaire. C'est donc à une série de circonstances imprévues et à la complaisance d'un confrère Oblat que j'ai pu prendre une année sabbatique studieuse en Angleterre.

Je ne saurais jamais être assez reconnaissant envers tous ceux qui m'ont aidé en ce temps, Anglais et Français, à compléter une formation universitaire, un peu trop légère. Ils ne se doutaient pas plus que moi que leur obligeance allait, quelques années plus tard favoriser mon départ et mon séjour, non seulement au Laos... mais aussi en Haïti...

Comme quoi, Dieu nous trace la route à suivre.