L'aide du CHR

(Quarante et unième article) 

Mon oncle le Père Jean Michal, Oblat de Marie Immaculée (O.M.I) continue la relecture de son sacerdoce et de ses missions. Il m'a semblé intéressant de vous faire partager ce témoignage sous forme d'une retraite suivie... avant la coupures de l'électricité qui n'est pas servie 24h/24 en Haïti.

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Désormais, après l'arrivée des Pères de Scheut, la plus grande partie de mon temps a été consacrée à la formation des Maîtres et à la multiplication des écoles presbytérales dans les différentes chapelles de la paroisse. Dès le mois de juillet 1980, une Institutrice de la paroisse de Marceline, près de Camp-Perrin, était venue m'aider à faire une session de 6 semaines pour les instituteurs et institutrices des écoles presbytérales, déjà existantes. Il s'agissait d'enseigner à ces Maîtres, peu formés aux méthodes nouvelles, à enseigner le français comme langue étrangère. Et je me souviens avoir admiré avec quelle patience Inès a initié ces jeunes hommes et femmes à l'utilisation du tableau de feutre... Je me souviens aussi que certains instituteurs du bourg riaient sous cape de cette méthode qui leur semblait puérile, jusqu'au jour ou , quelques mois plus tard, eux-mêmes se trouvèrent fort heureux d'y être initiés par des Conseillers Pédagogiques, formés à l'I.P.N" et envoyés par le Ministère de l'Education Nationale pour me prêter main-forte. Mais cela est une autre histoire

Dès lors, libre de mon temps, il m'a été possible de travailler en union étroite avec le Ministère de l'Education Nationale . C'était le temps ou l' I.P.N. ( l'Institut Pédagogique National )  avait à sa tête comme Directeur Monsieur Bernard Joseph. Devenu Ministre de l'Education Nationale, secondé par Mesdames Bouchereau et Douyon, ainsi que par plusieurs Inspecteurs, il réussit à mettre en route une réforme de l'enseignement adaptée aux besoins du pays. Cette réforme fut bien accueillie par les congrégations religieuses qui la souhaitaient depuis longtemps ; c'est donc sous l'impulsion de la « C.H.R » (la Commission Haïtienne des Religieux) que furent créés des centres de formation pour initier les instituteurs et institutrices aux méthodes pédagogiques nouvelles, surtout dans l'étude des  langues étrangères et donc, du français qui n'est pas la langue maternelle des écoliers Haïtiens"  Cette réforme, acceptée avec enthousiasme vit donc fleurir un peu partout des écoles de professeurs. C'est ce que j'avais tenté de faire à Camp-Perrin et qu'il m'était maintenant facile de réaliser à Saint Michel, puis, avec le temps aux Gonaives et à Carice.