Les justes
Un terme que beaucoup de jeunes ont découvert ces derniers jours, croyant d'abord qu'il s'agissait de littérature et de la pièce en cinq actes d'Albert Camus, avant de comprendre que l'on désignait ainsi, des hommes et des femmes héroïques ayant au péril de leur vie sauvé celles de juifs qui auraient été sinon déportés pendant la seconde guerre mondiale.
Ces justes de toutes confessions religieuses, voire sans religion, de toutes opinions politiques, de tous milieux sociaux, ont réalisé là un exploit venant du cœur signe de justice et de tolérance, mais surtout d'humanité.
« Le combat pour la tolérance et la fraternité, contre l'antisémitisme, les discriminations, le racisme, tous les racismes, est un combat toujours recommencé ». Cet extrait de l'hommage rendu à leur mémoire par le Président de la République au Panthéon à cette occasion montre bien que ce combat reste d'actualité et que l'exemple de ces Justes nous transmet « un message essentiel, pour aujourd'hui et pour demain : le refus de l'indifférence, de l'aveuglement » comme il le précisera peu après.
Tous n'ont pas été honorés de l'appellation de « Justes », alors qu'ils l'ont été autant par leur conduite et leur courage, mais que les témoignages et l'histoire les a oubliés. Ils sont également dans notre pensée lors de cette commémoration.
Et en cet instant, ils ont réussi un second exploit (que l'histoire ne retiendra pas car moindre bien sur) : des représentants de diverses religions, des hommes politiques se combattant âprement, des hommes et des femmes de pensées philosophiques très diverses étaient unis sous le dôme du Panthéon, et se sont serrés la main en se quittant.
Puissent ces témoins nous aider aujourd'hui encore
A discerner l'attitude et l'engagement
Qui sont attendus de nous.
Nous t'en prions Seigneur.
© Facileaprier 2007