De 1960 à 1970

(Vingt sixième article)

Sur le blog d'origine, (http://tapriere.skyblog.com/, mon oncle le Père Jean Michal, Oblat de Marie Immaculée (O.M.I) a déposé quelques commentaires en tant que cahier de retraite. Il m'a semblé intéressant de vous les faire partager non comme commentaires, mais comme articles d'une retraite suivie.

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Voici encore quelques événements qui ont marqué ma vie au cours des années 1960-70.

Ce furent d'abord les fiançailles de mon frère André avec Janine. La cérémonie eut lieu à Andrézi ou les parents de Janine, Monsieur et Madame Brayant avaient leur maison de campagne. Etait-ce pendant les vacances de Pâques ou au début de l'été ? Je ne saurais le dire et je laisse à Janine le soin de préciser la date. Le mariage, lui, a été célébré le 2 septembre 1961 à Saint Pierre de Montmartre.

Pendant les vacances d'été de 1962 et de 1963, j'ai accompagné comme aumônier, deux camps de Guides. La Responsable était Marthe Tiercelin, une Etudiante à la Faculté des Sciences de Bordeaux et ancienne élève du lycée de Talence.

Au cours de l'été 1964, j'ai retrouvé la Corse pour quelques semaines. Quelques uns parmi les élèves des grandes classes avaient accepté de prendre part à des camps missions dans le secteur de Cervione - Aleria. Ces camps étaient alors organisés par un autre Oblat, le Père Babin, ancien condisciple à Notre Dame de Lumières.

Je me rappelle aussi la visite que j'ai pu faire à Monseigneur Clabaut juste avant de partir pour l'Angleterre, à l'automne 1965. Il était dans sa famille, à Lille, souffrait d'un cancer, se savait condamné mais sa confiance en Dieu n'avait pas pris une ride. J'ai fait le bon choix, je ne regrette rien. Que Dieu fasse de moi ce qu'Il veut' disait-il, attitude chrétienne sans doute, mais qui rejoint la sagesse des Esquimaux qu'il avait tant admirés.

Le mois de Mai 68 a été marqué par la révolte des Etudiants. et c'est à partir de ce moment que, nous autres aumôniers des lycées de Bordeaux avons demandé à Monseigneur Maziers de penser à nommer des prêtres plus jeunes pour nous remplacer : ils comprendraient sans doute mieux la mentalité de Etudiants. Nous nous sentions dépassés par les événements. Je me souviens être allé sur les barricades de la Porte Dijeaux pour essayer de récupérer quelques jeunes lycéens. Et une élève de seconde, fille d'un professeur à la Fac. de me dire : "Mais, laissez-nous. Vous voyez bien qu'on réforme l'Education Nationale...".

Enfin, c'est au cours du mois de Mai et de Juin 1969 que les deux Tantes qui m'ont élevé sont mortes : tante Magui, le 10 Mai ; tante Fifine, le 30 Juin... alors que nous avions fêté ses 80 ans le 1 Mai, de la même année, au cours d'une réunion de famille bien sympathique...

Sans que je m'en doute, à travers tous ces événements, Dieu me préparait à une autre tranche de ma vie de prêtre que j'allais vivre en pays de mission.