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12 octobre 2008

Trois années à Camp - Perrin (septembre 1976- septembre 1979)

    

(Trente huitième article) 

Mon oncle le Père Jean Michal, Oblat de Marie Immaculée (O.M.I) continue la relecture de son sacerdoce et de ses missions. Il m'a semblé intéressant de vous faire partager ce témoignage sous forme d'une retraite suivie.

*********************************

Pendant les 10 ans de ma vie en Corse, tout en étant professeur au Grand Séminaire d'Ajaccio, puis accompagnateur des jeunes prêtres, j'ai toujours participé au ministère paroissial et à la pastorale des Jeunes.

      À Talence, à côté de l'aumônerie du lycée, je prenais une part au service de la paroisse

     Au Laos enfin, tout en étant responsable de l'enseignement du français, dans plusieurs Établissements scolaires de Vientiane, je prenais part autant qu'il m'était possible à la vie de la mission.

     En arrivant à Camp-Perrin, au  collège - petit séminaire de Mazenod pour enseigner le français aux élèves de 4ème et de 3ème, je n'ai pu m'empêcher d'éprouver une grande déception. Je rêvais de vie missionnaire, de chevauchées par monts et par vaux... et me voilà confiné dans une salle de classe avec un horaire ultra-léger de 12 heures de cours par semaine.

LEPRE    De son côté, le Père Jean-Marie Ollivier, nommé vicaire dans la petite ville de Port-à-Piment, sur la côte Sud, piaffait d'impatience. Tout en multipliant les visites dans les dessertes (les chapelles des mornes) il se demandait s'il avait eu raison d'accepter de venir en Haïti : c'était un tel contraste entre la vie de brousse qu'il avait connue là-bas au Laos, pendant 21 ans et les activités bien réglées d'un vicaire de paroisse !

     Fort heureusement, la Providence veillait. Une religieuse infirmière avait entendu parler du travail que le Père Ollivier avait accompli au Laos pour les lépreux. Elle soupçonnait que quelques-uns des malades qui venaient à son dispensaire, dans le Nord-Est, étaient atteints de la lèpre. Elle fit donc appel au Père qui se rendit sur place, confirma son diagnostic et - chance incroyable - rencontra le Ministre de la santé qui était en tournée ce jour là dans la région... Ce sera le début de la grande aventure du Père Ollivier en Haïti.

    Pendant les 28 ans de sa présence aux Gonaïves (1976- 2004), en plus des dizaines de milliers de malades atteints de toutes sortes de maladies de la peau, ce sont 1254 lépreux qu'il a soignés et suivis, une fois sortis de l'hôpital. J'ai vu les dossiers quand, après sa mort le 17 septembre 2004 (victime, comme tant d'autres, du cyclone qui cette année là a fait plus d'un millier de victimes), je suis allé le remplacer comme aumônier des Soeurs de Mère Térésa et de leurs malades...

    Quant à moi, je me suis rendu compte bien vite que je pouvais mettre en oeuvre les techniques d'enseignement du français comme langue étrangère, que j'avais apprises et employées à Vientiane, non seulement pour les élèves de Mazenod, mais aussi pour les professeurs du collège et les instituteurs et institutrices des écoles primaires des environs. C'est ainsi que peu à peu, sans même que je m'en rende compte, s'est organisée une première école de professeurs. Quelques-unes se sont inscrits aux Cayes, le chef-lieu du Département, pour passer l'examen du C.A.P. Plusieurs l'ont réussi. Désormais ' l'École des professeurs était lancée.'

   Très rapidement aussi, le Père Louis Chrétien, curé de la paroisse de Marceline, a accepté mes services. C'est ainsi que chaque fin de semaine, j'allais le rejoindre, souvent accompagné du Frère Dominique. Nous passions un bon moment ensemble, puis, toujours accompagné du Frère Dominique, je me rendais à pied ou à cheval dans l'une des trois dessertes ou chapelles de la paroisse de Marceline. Avant et après la Messe dominicale, j'avais toujours l'occasion de rencontrer les Jeunes de la chorale et de m'entretenir avec les directeur de la chapelle et quelques paroissiens.


     Les trois années que j'ai passées à Camp-Perrin, au collège de Mazenod, ont été fort agréables en raison de l'amitié et de la bienveillance des Pères de cette camp_perrincommunauté. Je garde un souvenir très vivant des Pères Letarte, Moreau, Fortin, tous les trois Canadiens, et du Père Deguée, Belge. Le Père Gagnon, Américain, était curé de Camp-Perrin, paroisse qui a donné déjà une trentaine de prêtres à l'Eglise, dont deux évêques, Les Pères Hubert Constant et Antoine Paulo, tous deux O.M.I... Hors les deux derniers, les Pères que je viens de citer ont tous rejoint la maison du Père ; ils ont été des pionniers de la mission confiée aux Oblats par Pie XII, en pleine guerre mondiale, et c'est par leur action que de nombreuses vocations sacerdotales se sont développées. Les Pères Jean Saint Cyr et Price Dorismond, plus jeunes que moi sont encore en pleine activité, et le Père Jacques Keyzer a rejoint son pays d'origine la Hollande.

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