Sainte Jeanne Jugan
C’est une bretonne, née le 25 octobre 1792 dans une famille de 4 enfants. Son père disparait en mer alors que Jeanne n’a que 4 ans. C’est dans la pauvreté que la famille connaîtra alors et très jeunes les enfants devront aider en travaillant.
Jeanne exercera donc les métiers de servante, aide-cuisinière, infirmière à l’hôpital du Rosais de Saint Sevran, employée de maison, garde-malade à domicile.
En 1816, un jeune marin la demande en mariage, ce qu’elle écarte au motif que « Dieu me veut pour Lui, Il me garde pour une œuvre qui n’est pas connue, pour une œuvre qui n’est pas fondée ».
A 25 ans elle rejoint l’association du Tiers Ordre de la Mère Charitable créée par le normand Saint Jean Eudes pour les personnes qui ne pouvant pas embrasser la vie religieuse, voulaient en vivre l'esprit, dans la virginité et la glorification des Cœurs de Jésus et de Marie tout en travaillant au salut des âmes en propageant l'amour, le culte et l'imitation des Saints Cœurs.
En 1839 elle recueille une femme agée, aveugle, seule, à demi paralysée, lui laissant sa chambre, s’installant elle-même au grenier. D’autres personnes agées seront ensuite recueillies par elle puisque déjà quatre ans plus tard elles sont quarante. C’est en cette année 1844 que les « Servantes des Pauvres » qu’elle avait fondé changent leur nom en celui de « Soeurs des Pauvres ». « Soyez petites, bien petites, disait-elle à ses sœurs. Gardez l’esprit d’humilité et de simplicité ! Si nous venions à nous croire quelque chose, nous tomberions… La pauvreté est mon trésor... C’est si beau d’être pauvre... de tout attendre du Bon Dieu... Ô la sainte Pauvreté ! Aimez-la bien, elle vous gardera toujours, car le Bon Dieu l’aime et bénira celles qui la garderont.» disait-elle.
Puis, elle est destituée de sa charge de responsable pour devenir quêteuse (fonction qu’elle avait créée), humiliation qu’elle accepte humblement. Petit à petit, son œuvre prospère sans que l’on se rappelle d’elle qui décèdera agée dans sa Congrégation sans que celles qui s’occupent d’elle ne sachent qu’elle en était à l’origine. Ce n’est qu’en 1902, que la vérité est rétablie, la désignant bien désormais fondatrice des Soeurs des Pauvres
Le miracle retenu pour sa canonisation est celui d’un médecin américain atteint d’un cancer de l'œsophage. Il était condamné par les médecins. Son épouse en 1989 a suivi alors les conseils d’un prêtre Jésuite et a prié la Bienheureuse Jeanne Jugan. Le miraculé vit toujours aujourd’hui, guéri, dans le Nébraska.
Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 3 octobre 1982.
« Puisse la Bienheureuse Jeanne Jugan accorder à toutes ses filles le courage et le bonheur de suivre son exemple magnifique de plus en plus près ; Puisse-t-elle obtenir pour les personnes âgées dans leur soins, paix et joie dans la foi au soir de leur vie ; et puisse-t-elle soutenir la amis et bienfaiteurs de l'association qui porte son nom dans leur générosité envers les pauvres »
(Jean-Paul II).
Le dimanche 11 octobre 2009 : canonisation de Sainte Jeanne Jugan, par le Pape Benoit XVI à Rome.
Prière d’intercession
Jésus, Toi qui as tressailli de joie et béni ton Père d'avoir révélé aux tout-petits les mystères du royaume des cieux, nous te remercions des grâces accordées à ton humble servante Jeanne Jugan à qui nous confions nos demandes et nos besoins.
Père des Pauvres, Toi qui n'as jamais repoussé la prière des petits, entends, nous t'en supplions, l'appel qu'elle t'adresse pour nous.
Nous te le demandons, Jésus, par Marie, ta Mère et la nôtre,
Toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.
Anonyme