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14 juin 2008

Vers Haiti, via Boston

(Trente cinquième article)

Mon oncle le Père Jean Michal, Oblat de Marie Immaculée (O.M.I) continue la relecture de son sacerdoce et de ses missions. Il m'a semblé intéressant de vous faire partager ce témoignage sous forme d'une retraite suivie.

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C'est au mois de septembre 1976  que je suis parti, seul, pour Haiti ; les trois autres Pères devaient me rejoindre plus tard, mais il fallait que j'arrive avant la rentrée des classes au mois d'Octobre puisqu'il m'était demandé d'assurer des cours de français dans les classes de 4ème et de 3ème au collège de Mazenod, à Camp-Perrin, dans le département des Cayes, au Sud d'Haiti. À vrai dire, ce n'est pas avec enthousiasme que j'avais accepté ce poste de professeur, mais puisque j'avais appris au Laos à enseigner le français comme langue étrangère et que je m'y étais exercé, pourquoi ne pas faire profiter les jeunes Haitiens de mon expérience. Et puis, je pensais, qu'une fois le pied à l'étrier, je trouverai facilement à prendre part à des travaux plus directement apostoliques, 

Désireux de faire connaissance avec les Pères Oblats Américains de Lowell (Massachussets) de qui dépendait la mission d'Haiti, j'ai pris l'avion pour Boston. Quelques jours avant mon départ, j'avais envoyé un télégramme au bureau du Responsable Oblat de cette région pour lui demander que quelqu'un vienne m'accueillir à l'aéroport : j'en étais alors à mon premier voyage aux Etats-Unis et je ne savais pas comment aller à Lowell : déception : personne ne m'attendait ! Au bout d'une demi-heure, alors que je commençais à m'inquiéter, j'aperçois, venant  dans ma direction trois clergymen. Je m'adresse à eux et leur demande s'ils sont des Pères Oblats. Ils me répondent en souriant : ' nous n'avons pas cet honneur ', mais, me voyant dans l'embarras, l'un d'eux me dit aimablement : 'Vous pouvez venir avec nous et je vous ferai rejoindre les Oblats. C'était un vrai coup de chance : l'un de ces écclésiastiques, celui qui m'avait invité était un des évêques auxiliaires du cardinal de Boston. C'est ainsi que pour ma première visite aux États-Unis, j'ai passé la soirée et la nuit à l'archevêché de Boston et que  les Oblats, cette fois dûment avertis sont venus me chercher le lendemain matin et m’ont réservé un accueil triomphal. Ma mission en Haiti commençait sous d'heureux auspices.

La semaine qu'il m'a été donné de passer à Lowell m'a permis de me familiariser avec la mentalité de ces franco-Américains, dont les familles, originaires du Canada, étaient venues s'établir aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle, et qui avaient conservé jusqu'en ce temps-là, l'usage, entre eux de la langue française, usage qui a pratiquement disparu de nos jours. Mais c 'est parce que ce groupe d'Oblats parlait français que le Président d'Haiti, Monsieur Lescot, en 1943, a fait appel à eux, par la Nonciature, pour qu'ils viennent remplacer en Haiti les Pères de Saint Jacques, mobilisés à la déclaration de guerre en 1939 et qui ne pouvaient pas rejoindre leurs paroisses. 

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